Road Trip PACA #1

Col de la Madone

POUR ENTAMER NOTRE SÉRIE D’ITINÉRAIRES TAILLÉS POUR LES 4X4 TOUT TERRAIN, NOUS AVONS CHOISI L’ASCENSION À BORD DE L’INEOS GRENADIER JUSQU’AU COL DE LA MADONE.
UNE FAÇON DE SE METTRE EN JAMBES, COMME DIRAIENT LES NOMBREUX CYCLISTES QUE NOUS AVONS RÉGULIÈREMENT DOUBLÉS EN CHEMIN !
LE CIRCUIT, UN ALLER-RETOUR DE 40 KM, A DEUX AVANTAGES DE TAILLE : IL PEUT FACILEMENT SE FAIRE SUR UNE DEMI-JOURNÉE ET RESTE ACCESSIBLE TOUTE L’ANNÉE.
Départ Monaco
40 km A/R
50 km en boucle par Menton
Difficulté
Facile
Sortie à la demi-journée
Période à privilégier
Accessible
toute l’année
Nos tips
Adresse gourmande :
Ma première Boulangerie à la Turbie

C’est une belle journée d’automne, le ciel est ensoleillé et la douceur quasi printanière ! Une journée parfaite pour partir explorer le Moyen-Pays. Le Grenadier, sage comme une image devant la digue du port Hercule, rugit déjà de plaisir ! Nous montons littéralement dans le véhicule, haut sur jantes et nous glissons dans la circulation monégasque, heureusement fluide, direction Cap d’Ail et la Moyenne Corniche.

Les virages en épingle à cheveux commencent déjà à gravir les Pré-Alpes laissant dans le rétroviseur un rectangle azur. La boîte automatique aspire parfaitement le dénivelé et les lacets tandis que le quatre roues motrices permanent permet d’enrouler les courbes les plus serrées tout en souplesse. La tenue de route est sensationnelle qu’elle que soit la vitesse adoptée. Le compteur qui s’inscrit sur la tablette centrale oscille autour de 80 km/h. Jusqu’à La Turbie, nous restons dans des zones résidentielles et modérons volontairement notre allure, même si, sous le capot, les 286 chevaux du moteur issu de la gamme BMW pourraient piaffer d’impatience.

Mais, la philosophie de l’INEOS Grenadier n’a rien à voir avec de pures performances sportives, elle s’aligne plutôt sur l’esprit d’aventure et l’envie de repousser les frontières qui animaient les premiers véhicules tout-terrain. Un retour à la genèse en quelque sorte… sans renoncer pour autant aux avancées techniques. C’est ainsi que sous le ciel radieux, nous ouvrons chacun nos vitres safari qui font office de toit ouvrant sans fragiliser la rigidité de la carrosserie.

Progressivement, nous quittons la Riviera. La lumière irradie l’habitacle, les bruits de la ville font place aux bruissements de la campagne tandis que le moteur tourne silencieusement. Installés confortablement dans les sièges en cuir dignes d’une GT, nous profitons de notre assise surélevée et des généreuses ouvertures pour embrasser la vue. La suspension n’a rien de la raideur d’un 4×4 lambda. Une bonne adhésion à la route ne signifie pas l’adéquation directe avec son profil. Les éventuelles secousses que réserve la chaussée sont absorbées. A bord du Grenadier, ni tangage, ni roulis, ni soubresaut intempestif. Nous sommes en vitesse croisière. Que du bonheur !

Après La Turbie, nous poursuivons sur la D53 vers Saint-Martin de Peille. Les couleurs chaudes de l’automne enflamment le paysage. Sur notre droite, le mont Agel (1 151 m), bien connu des golfeurs de la Principauté puisque c’est sur ces hauteurs que se trouve, depuis 1911, le Monte-Carlo Golf Club… et la résidence d’été du Prince. Au col de Saint-Pancrace (689 m), nous prenons l’embranchement sur la droite, direction col de la Madone. La D22 est étroite et sinueuse…

Le ruban goudronné est de plus en plus fin à mesure que l’on grimpe ; il se fraie un chemin dans le massif montagneux, zigzague entre les à-pics que barrent ici et là des parapets de pierre, offre de beaux points de vue sur le village de Peille, perché sur les flancs du mont Baudon et noyé dans les oliveraies ; il s’engouffre dans de courts tunnels creusés à vif dans le calcaire. Pendant toute la montée, nous croisons peu d’alter-egos motorisés.

En revanche, nous doublons un certain nombre de vélos. Logique ! Depuis que Lance Armstrong s’en est servi de piste d’entraînement et d’étalonnage avant le Tour de France, le col de la Madone est devenu un Graal pour les amateurs et un classique pour les professionnels. Pour ne pas effrayer les sportifs en plein effort, le klaxon « Toot » inséré sur la branche de l’avertisseur du volant, n’est pas un gadget ; il signale notre dépassement prochain sans brusquerie trop sonore.

Nous voici arrivés au sommet, à 926 m d’altitude, marqué par une statue, très style Art brut, réalisée à partir d’obus de la Seconde guerre mondiale où l’on peut lire l’inscription : « Combat de l’homme, éclat d’obus, désormais ne soyez plus que Madone de la Paix ». Il ne faut pas oublier que l’on se trouve ici sur la ligne Maginot ! Dans une veine nettement plus fun, une sculpture de l’artiste niçois Stéphane Cipre lance, tel un éclair de joie écrit en lettres cursives style Coca Cola, un éclatant Enjoy à la face du monde !

Enveloppés de nature, nous savourons cette échappée du quotidien. Une voie sans issue permet de pénétrer un peu plus loin sur ces hauteurs sauvages, où les nuits, loin des lumières de la ville, sont parmi les plus pures de France. Le Grenadier avance doucement sur le sentier off-road. Des hautes herbes et des branches caressent parfois la carrosserie.

Par temps clair et sec, et malgré les raidillons et les cailloux, nous n’aurons pas besoin de désactiver le différentiel. Dommage ! Les commandes étant situées au plafond, au-dessus de la console centrale, façon cockpit, nous aurions eu un peu plus encore l’impression de piloter en plein ciel ! Qu’importe, la vue panoramique nous offre l’horizon et ses lignes de crêtes à l’infini. Le lieu est magique et idéal pour un pique-nique avec vue… et voix portées par l’antenne RMC. Cette installation aérienne n’empêche pas les loups de fréquenter l’endroit le soir venu. En journée, vous ne craignez rien… même en déballant votre malle à pique-nique !

Il ne reste plus qu’à redescendre ! Deux options sont alors possibles : faire demi-tour et voir la route en sens inverse… ce qui ouvre de nouvelles perspectives puisque la mer, cette fois, ne nous tourne pas le dos ! On peut aussi poursuivre la boucle et revenir à Monaco via le « village littoral le plus haut d’Europe », Sainte-Agnès puis par Menton.

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